Bonjour,
Dans cet article, je partage mon avis/point de vue, à propos de la posture afin de sortir de répétitions difficiles à vivre.
1°) CONSTATS / Coupure de liens toxiques ?!
Lorsqu'une personne se sent victime, le bon sens est bien sûr sa protection immédiate, par l'éloignement du danger.
Puis, un classique en développement personnel consiste symboliquement à "couper des éventuels liens toxiques" avec des individus ou situations, afin de s'en libérer. Coupure de liens toxiques, liens familiaux et transgénérationnels, liens karmiques, dépendance énergétique/éthérique, etc.
Et pourtant, nombreuses personnes découvrent dans le temps, qu'elles ne sont pas effectivement libérées des traumatismes infligés par leurs bourreaux, en dépit des rituels du type "Bonhommes allumettes", etc.
2°) Éclairage / Psychotraumatologie, SYSTÉMIQUE :
De mon point de vue et par expérience, le fait de mettre à distance l'émotionnel de la situation (rejet), provoque exactement le contraire dans la systémique : la répétition du schéma traumatique bourreau/victime.
...suivi d'éventuelles nouvelles consultations, chez de soi-disant thérapeutes "Sauveur/technicien de mise à distance" ! (humour)
En effet, par exemple avoir subi personnellement (ou par loyauté transgénérationnelle) des humiliations et abus sexuels, ne se pacifierait pas en une simple phrase "le passé appartient au passé, etc."
En bref, j'ai observé que lorsque qu'un aidant veut gérer des états de stress post-traumatique chez une personne qui demande de l'aide, sans avoir de notions de base en psychotraumatologie et des processus de reconstruction, cela peut faire de la "casse" chez les personnes qui venaient légitimement chercher de l'aide.
Des thérapeutes compétents récupèrent les conséquences des rituels, comme "couper des liens avec des bonhommes allumettes", fait à la va-vite !
NB : gérer ces situations post-traumatiques, peut s'apprendre par exemple lors d'une formation aux Constellations Familiales (Systémie Naturelle, etc.).
3°) ALTERNATIVES au rituel des bonhommes allumettes :
Sortir de la dissociation psychologique provoquée par la situation traumatique, semble possible mais n'est pas "magique", quelle que soit l'approche thérapeutique.
Le processus de pacification passerait, sans couper les cheveux en quatre, notamment par la reconnaissance des faits et responsabilité, afin de sortir des mécanismes connus (culpabilité de la victime, syndrome de Stockholm, etc.). Les procédures judiciaires, lorsque faisables, sont très utiles en ce sens.
Dans un cadre thérapeutique, il est possible de ritualiser avec des représentations symboliques de la relation Bourreau/Victime. Processus qui se fera, après un préalable chronologique (!) :
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Tout d'abord, la connexion visuelle et en délicatesse entre les Représentants concernés (="personnages", puisqu'il s'agit de personnes incarnant des individus ou des symboliques conceptuelles).
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Ensuite, la présentation respective à voix haute (prénom, liens...).
Remarque : Nous sommes déjà loin de "couper", mais plutôt en train de faire reconnaitre/accueillir !
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puis, viendra dans la mesure du possible, la reconnaissance des faits (y compris karmiques...), corrélée à l'expression des ressentis et émotions.
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et enfin, l'invitation à ritualiser le changement, corporellement et avec éventuelles paroles.
Notons que la désintrication finale peut se faire en exprimant des phrases du type : "Je te confie aux belles énergies de l'Univers", "Je reprends mon destin", etc.
Souvent, une énergie de gratitude aux belles énergies de l'instant, vient remplacer le "dramatique".
4°) Comme s'observe le fait d'être en paix, avec son passé et le transgénérationnel ?
Sortir de la répétition transgénérationnelle, par loyauté inconsciente aux membres de la famille, se fait en honorant les liens et qualités. Et, en allant chercher la singularité de la personne en processus de pacification/libération du schéma traumatique des ascendants ; cela s'appelle se désintriquer, sortir de la place qui n'est pas la nôtre, devenir davantage soi-même.
Si le processus peut aussi se faire avec les descendants ("je ne suis pas toi - ma fille, et tu n'es pas moi ; je te libère de toute responsabilité/loyauté envers moi - ta mère..."), au lieu des ascendants, c'est avant tout pour soi et pas pour d'autres personnes. Le principe, chacun est responsable de son émotionnel.
Être en paix = ne plus vouloir changer le passé ou mettre systématiquement à distance la symbolique des liens toxiques. Cela se traduit donc par l'acceptation des faits, la coexistence avec son passé.
Et bien sûr, par le pouvoir de manifester dans sa systémique,
des relations bénéfiques, empreintes de joie.
Écrit le 17 février 2024,
par Cedric Dupuis
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